A propos de l'installation à la chapelle de Gillons - juin 2010

14 Septembre 2010, 19:06  -  #les textes

 La chapelle de Gillons m'a d'emblée indiqué ses limites:

  

Oui pour accueillir de l’art contemporain, mais à la condition qu’il n’occupe pas le sol, qu’il n’altère pas l’enduit fragile des murs, qu’il ne dérange pas la belle ordonnance des bancs.

Que faire dans ces conditions?

Ne pouvant me satisfaire des emplacements offerts par les cimaises, j’ai préféré ruser, et chercher un biais pour entamer envers et contre tout un dialogue avec cette chapelle à la beauté distante.

 

Confrontée à la rigueur de la restauration, à la réserve de l’accueil, à l’absence d’éléments de convivialité, j’ai souhaité réconcilier cet espace avec sa bienveillance originelle en y installant une autre «chapelle», humble cabane ou coiffe de papier posée en équilibre sur les accoudoirs des bancs, qui offrirait un refuge au visiteur tout en renvoyant les regards vers l’architecture romane.

 

Structure fantaisiste faite de fragiles tortillons de papier modelé, de frises aux dessins enfantins découpés dans un bois aux allures de carton bouilli, ma coiffe/cabane inscrit au final ses proportions à mi-chemin entre le corps du visiteur et le vide de la nef.

 

 

Marie-Pierre Bufflier - Septembre 2010

 

 

Installation conçue pour la chapelle de Gillons (26) dans le cadre du festival l'Art et la Matière, juin 2010.

Voir les images dans la catégorie "les installations", page "Fantaisie..."

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :